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Qui suis-je ?

« Je suis une fille et j’aime les filles », « J’ai craint la réaction de mes parents », « Les rôles féminins qu’on m’impose ne me correspondent pas. » Alors que tu peux lire dans Le Monde des ados 452 un dossier sur le thème de l’identité et l’orientation sexuelle, voici d’autres témoignages de jeunes adultes.


« En parler m’a appris à vivre avec ce que je pensais être une différence à l’époque. » Amaury, 20 ans


« Je me suis découvert gay au fil des années. J’ai appris à connaître mes goûts et mes préférences à travers les rencontres que j’ai pu faire. N’en ayant jamais parlé à mes parents, à ma famille ou à mes amis, je me suis confié pour la première fois sur ce sujet à une psychologue. En parler m’a appris à vivre avec ce que je pensais être une différence à l’époque.

Plusieurs années après, j’en ai parlé à mes parents. Même si j’ai craint leur réaction, ils m’ont beaucoup rassuré. Me confier, vivre et assumer pleinement qui je suis m’a énormément aidé, et le regard que je porte sur moi chaque jour est très différent de celui d’il y a quelques années. »


« Je me suis menti à moi-même. » Justine, 22 ans


« Je suis une fille et j’aime les filles. Est-ce que ça me définit ? Non. Est-ce que c’est un choix que j’ai fait ? Non. Est-ce que ça pose problème à des gens ? Oui. Le plus grave, c’est que ça m’a posé un problème à moi. Je me suis menti à moi-même et me suis forcée à aimer et faire des trucs qui n’étaient pas pour moi.

Je suis une fille et j’aime les fajitas de poulet. Vous vous en fichez que j’aime les fajitas de poulet ! Ça ne me définit pas. Ça n’a jamais été un choix. Et ce qu’il y a de bien, c’est que ça ne pose de problème à personne. »


« Ça s’est fait tout naturellement. » Camille, 20 ans


« Au collège et au lycée, je ne me sentais pas vraiment concernée par les histoires d’amour et de couple. J’étais plutôt engagée pour le respect de l’environnement et de la biodiversité, puis pour la lutte contre la discrimination et l’oppression, que ce soit le racisme, le sexisme ou le manque de respect envers l’autre en général. C’est comme ça que je me suis intéressée à la communauté LGBTQIA+ [voir dico ci-dessous] et que j’ai découvert son vocabulaire, son histoire, j’ai regardé des séries, des films, suivi ses combats avec le mariage pour tous, la sortie de La Vie d’Adèle et sa palme d’or.


Se définir


À 18 ans, j’ai fini par tomber amoureuse… d’une fille de ma classe. Honnêtement, ça m’a plus étonnée d’être en couple que d’être avec une fille. C’est « seulement » à ce moment-là que j’ai vraiment cherché à définir ma sexualité et mon genre. Je me suis rendue compte que le genre n’a jamais eu vraiment de sens pour moi. Je ne comprends pas pourquoi on devrait se comporter différemment avec telle ou telle personne selon son genre. Mon attirance sexuelle dépend beaucoup de comment je m’entends avec la personne. Aussi, je ne comprends pas comment on peut savoir que toute sa vie on ne sera attiré que par tel ou tel genre. Je me définirais donc comme pansexuelle et agenre (et je préfère qu’on me genre au féminin). »


DICO LGBT Sigle désignant les personnes “Lesbienne, Gay, Bisexuelle, Trans”. Utilisé avec un + ou d’autres lettres (Q comme queer, I comme intersexe, A comme asexuel).


« Le sexe n’est ni obligatoire, ni le seul témoignage d’affection valable. » Chloé, 20 ans


« J’ai découvert mon asexualité cette année, après quatre ans de doutes et de réflexions. L’asexualité, c’est le fait de ne pas (ou peu) ressentir d’attraction ou de désir sexuel. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas apprécier un rapport sexuel, mais qu’on n’en ressent pas l’envie. On peut très bien être amoureux·se ou en couple, ça n’a rien à voir avec une attraction romantique.

Au collège, je n’en avais jamais entendu parler. Je pensais juste que je n’étais « pas prête ». J’ai mis beaucoup de temps à m’en rendre compte, parce que le sexe est considéré comme normal au sein d’un couple. Je ne pensais pas qu’on pouvait faire sans. On m’a souvent dit que mon manque d’envie s’expliquait par le fait que mon partenaire était « nul ». Je sais aujourd’hui que c’est faux. Il est important de se souvenir que le sexe n’est ni obligatoire, ni le seul témoignage d’affection valable. »




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